La liste Lutte ouvrière aux élections européennes

Échos de campagne

Au meeting de Maubeuge avec Jean-Pierre Mercier, le 3 avril, des gilets jaunes ont pris la parole : « Les partis et les syndicats ne fédèrent plus. Qu’est-ce que vous attendez pour nous rejoindre alors qu’on est d’accord ? » L’orateur leur a répondu que Lutte ouvrière « n’a jamais voulu tourner le dos aux gilets jaunes ni les récupérer. On a toujours dit qu’ils avaient le mérite de poser la question du pouvoir d’achat. Nos perspectives sont complémentaires. Il faut que la contestation entre dans les grandes entreprises. »

« Justement, pourquoi ne déclenchez-vous pas la grève générale » a enchaîné un gilet jaune ? « Dans les entreprises où on milite, a dit Jean-Pierre, on a expliqué que chaque salarié devait devenir un militant de sa propre fiche de paye. Pourtant ça ne suffit pas à convaincre qu’il faut s’y mettre. On ne déclenche pas la grève comme ça. À LO, on disait bien avant le 17 novembre qu’il fallait se mobiliser. À l’époque, ça ne vous a pas convaincus. C’est Macron qui vous a convaincus, pas des militants. »

Un intérimaire est aussi intervenu : « Nous, les intérimaires, on est loués. Alors comment faire pour aider tous les précaires ? » « Il faut faire de la politique, ne pas rester isolé. S’organiser entre travailleurs », a répondu Jean-Pierre, « Si on se présente aux élections européennes, c’est pour dire qu’on est pour la bagarre, que la solution, c’est que tous les travailleurs occupent les usines. »

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