EDF – Yvelines : non aux licenciements03/04/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/04/P11_Rassemblement_EDF_Trappes_avril_02_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C36%2C385%2C252_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

EDF – Yvelines : non aux licenciements

À l’appel de la CGT d’EDF, 150 travailleurs de l’entreprise, mais aussi d’autres des Yvelines, se sont rassemblés mardi 2 avril devant le commissariat de Trappes. Il s’agissait de soutenir cinq militants convoqués par la police pour être interrogés suite à une plainte déposée par la direction d’Enedis.

Illustration - non aux licenciements

Tout a commencé lors du mouvement de grève d’EDF en juin dernier, lorsque des grévistes d’Enedis/GRDF ont occupé pendant plusieurs semaines environ 200 agences techniques à travers le pays pour dénoncer les suppressions de postes et les salaires insuffisants. Il se trouve qu’à Carrières-sous-Poissy dans les Yvelines – un des sites occupés –, un agent aidé de deux autres avait décidé de récupérer un vieux touret de câble qui traînait parmi les rebuts pour en faire une table de jardin. Après la grève, la direction en a profité pour les accuser de vol. Bien qu’ils aient été relaxés par la justice, les sanctions d’Enedis sont tombées cette année : deux travailleurs ont été licenciés et le troisième a été mis à pied 30 jours. Tout le monde à EDF a bien compris que la direction a juste utilisé un prétexte pour se venger du mouvement et dès le début de la procédure disciplinaire, cela a suscité émotion et colère parmi le personnel.

C’est ainsi que le 7 janvier, lors d’un conseil de discipline devant statuer sur le sort de l’un d’entre eux, des travailleurs d’EDF ont envahi la salle et ont dit leurs quatre vérités aux gens de la direction, puis ils sont sortis dans la rue en manifestation. La direction n’a pas aimé et a porté plainte contre cinq d’entre eux pour « injures non publiques », « menaces », « utilisation d’arme n’ayant pas entraîné de jour d’ITT » (a priori une bouteille d’eau brandie), et « manifestation non déclarée ». Selon la police, ce serait surtout cette dernière plainte qui pose problème.

Lors du rassemblement, plusieurs manifestants faisaient le rapprochement avec le mouvement des gilets jaunes, et la volonté du patronat et du gouvernement de criminaliser tous les modes d’action permettant aux travailleurs ou aux milieux populaires de contester, ou même seulement de se défendre, face aux exploiteurs. Mais loin d’impressionner, cela fait monter la colère d’un cran. Aux dernières nouvelles, la direction a appelé à la « reprise du dialogue social ». Elle commence bien…

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