À travers la campagne27/03/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/03/2643.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Lutte ouvrière dans les élections européennes

À travers la campagne

Lors de la réunion publique de Liévin, près de Lens, le vendredi 22 mars, le débat avec Nathalie Arthaud a commencé ainsi : « Il y a une catégorie de travailleurs qu’on oublie : les invalides ! », a dit un travailleur handicapé. Et il a poursuivi : « Vous savez comment sont calculées les pensions d’invalidité ? On prend les dix meilleures années de salaire, on fait une moyenne et on divise par deux ! Certains se retrouvent au seuil de pauvreté. » Un travailleur d’un équipementier automobile a repris : « Il faut partager le travail, c’est ça qui fera qu’il y aura moins d’accidents. Dans l’entreprise, j’en vois beaucoup qui sont démolis par le travail, physiquement et psychiquement. »

La discussion a ensuite abordé plusieurs sujets, dont celui de l’écologie. « Qui dit pouvoir d’achat, dit consommer plus. Nous, les Occidentaux, on consomme trois planètes », a dit un participant, en concluant qu’il fallait que chacun revoie sa manière de consommer. Une femme lui a répondu immédiatement : « Quand on n’a pas les moyens de payer ses factures, on ne consomme pas beaucoup ! » Un travailleur de l’automobile a ajouté : « Trois millions de gens en précarité hygiénique, c’est ça le problème de fond. On ne demande pas un salaire pour polluer, mais pour vivre ! » Et le travailleur handicapé a précisé : « La pollution, ce n’est pas bien. Mais quand tu habites dans une zone semi-rurale, tu es obligé d’avoir une voiture. Je bosse en horaires décalés et il n’y a qu’un bus le matin et un autre le soir. Tu fais comment ? Et quand tu travailles dans une grande surface avec des horaires décalés, tu ne peux même pas faire du covoiturage. »

« L’écologie est un problème collectif et à l’échelle du monde, a ajouté Nathalie Arthaud, Ces multinationales qui font le choix de polluer, on pourrait les prendre en main. Ceux qui disent que l’écologie est compatible avec le capitalisme, ce n’est pas vrai. » Mais ces multinationales pourraient être « un outil fantastique pour planifier l’économie », une fois les capitalistes expropriés !

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