Centre hospitalier privé – Rennes : une grève massive27/03/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/03/P12_clinique_rennes_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C20%2C385%2C236_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre hospitalier privé – Rennes : une grève massive

La grève du personnel de la clinique privée Saint-Grégoire, près de Rennes, a commencé lundi 25 mars. D’emblée, la mobilisation a été massive. Elle touche toutes les catégories du personnel. Plus de la moitié des 750 salariés ont fait grève le premier jour et toutes les interventions chirurgicales ont été annulées.

Illustration - une grève massive

Les grévistes réclament des effectifs et une augmentation de salaire d’au moins 100 euros « La dernière augmentation n’a été que de 0,5 % en 2017. » Ils s’élèvent contre la dégradation des conditions de travail : « C’est la course à la rentabilité. »

Devant la force de la mobilisation, le préfet a réquisitionné une quarantaine de personnes pour assurer la nuit du dimanche au lundi et une cinquantaine pour la journée du mardi au nom de « la santé publique », en disant que le transfert des patients vers d’autres établissements mettrait ces derniers en difficulté.

Cette grosse clinique privée, qui se fait appeler Centre hospitalier privé (CHP), appartient au groupe Vivalto Santé. C’est le troisième groupe de cliniques privées en France où il possède 28 cliniques et emploie 5 350 salariés.

Cette clinique est depuis neuf ans considérée comme meilleure clinique de France dans le classement du magazine Le Point. C’est sans doute vrai du point de vue de la rentabilité, mais pour ce qui est du personnel, il en va autrement. « Tous les services sont en manque d’effectif. Du coup, les salariés sont en souffrance avec des arrêts de travail qui se multiplient », « Les plannings changent tout le temps, la direction ferme des lits avant de les rouvrir en urgence. On manque clairement de visibilité et cela désorganise totalement les services » disent les travailleurs en grève.

D’autres ajoutent : « Plutôt que de racheter des cliniques à tout va, le groupe Vivalto Santé ferait bien d’abord d’investir dans du personnel. »

Mardi 26 mars, ils étaient environ 300 à manifester dans une ambiance dynamique, avec le soutien des automobilistes qui les saluaient à coup de klaxon.

La direction a annoncé quelques embauches, mais cela ne fait pas le compte et elle refuse de parler à la fois des conditions de travail et des salaires. Les grévistes n’entendent pas se laisser faire et ont reconduit la grève.

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