Saint-Denis : des moyens contre la violence !20/03/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/03/2642.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Saint-Denis : des moyens contre la violence !

La veille des vacances de février, un enseignant qui travaille sur deux établissements de Saint-Denis, au lycée Paul-Éluard et au collège La Courtille, a été roué de coups à la porte du collège. Il tentait d’intervenir pour sauver un élève régulièrement harcelé, encerclé par une bande de jeunes.

C’est un des multiples exemples de la violence quotidienne que subissent les enseignants et les élèves aux abords des établissements de Saint-Denis. D’autres jeunes ont été également victimes de règlements de comptes. Ainsi, le lycée Paul-Éluard est devenu depuis deux ans le terrain de prédilection des bagarres interquartiers. Dès le lundi de la rentrée, un jeune était roué de coups devant le lycée. Le lendemain, une quinzaine de jeunes de la bande rivale faisaient irruption dans le lycée, armés de battes, de marteaux et de gaz lacrymogène, et malgré la présence d’adultes ils s’en prenaient violemment à un jeune dans la cafétéria. Heureusement, le jeune a pu se protéger en partie, parce qu’il avait une doudoune. Tous ces faits provoquent évidemment le désarroi des enseignants et des surveillants qui ne savent plus quoi faire face à cette violence.

Certains ont réagi en mettant en avant leur droit de retrait, d’autres se sont mis en grève. Au collège La Courtille, le travail n’a pas repris à la rentrée par exemple. Des enseignants du lycée Paul-Éluard ont organisé une marche de solidarité vers le collège La Courtille.

C’est en tout cas une situation insupportable face à laquelle il serait indispensable d’embaucher des enseignants, des surveillants, des CPE supplémentaires, mais aussi des assistants sociaux et des éducateurs spécialisés, des professionnels de santé dans une ville comme Saint-Denis qui n’a qu’un médecin scolaire.

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