Novares – Libercourt : les ouvriers ont gagné20/03/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/03/P14_Novares_greve_2019-03-19_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C62%2C385%2C279_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Novares – Libercourt : les ouvriers ont gagné

L’usine Novares à Libercourt, dans le Pas-de-Calais, compte 240 ouvriers. Elle produit des pièces plastiques en flux tendu pour les usines d’assemblage automobile Toyota, Renault et PSA. Toutes les deux heures, des camions partent chargés de pièces pour approvisionner les chaînes de montage. Les stocks n’excèdent pas 24 heures de production.

Illustration - les ouvriers ont gagné

Lundi 18 mars se tenait une réunion dans le cadre des NAO, les négociations annuelles obligatoires. La direction proposait 0,5 % d’augmentation. Dérisoire, pour les ouvriers ! Au sortir de la réunion, FO a appelé à débrayer, rejointe par la CFDT. La moitié des ouvriers ont cessé le travail. Dans ces conditions, impossible de sortir les pièces et les stocks ont commencé à fondre.

Les grévistes demandaient 2,9 % d’augmentation générale et 1 000 euros de prime gilets jaunes. À la relève, l’équipe de nuit a poursuivi le mouvement, tous ont cessé le travail.

Le mardi matin 19 mars, la grève a continué, au total 150 ouvriers ont fait grève. La direction a proposé une nouvelle réunion. Cette fois-ci son discours avait changé devant la détermination des grévistes. Elle proposait 1,7 % d’augmentation et 500 euros de prime. Le compte n’y était pas et l’assemblée générale a réaffirmé les revendications : toujours 1 000 euros de prime et 2 % d’augmentation générale.

À 11 heures, les stocks étaient épuisés et, en cas de prolongement de la grève, l’usine Toyota d’Onnaing n’aurait plus été approvisionnée et aurait dû être mise à l’arrêt. Devant cette perspective et la menace de pénalités pour défaut de livraison, la direction de Novares cédait les 2 %, les 1 000 euros de prime et le comptage des heures de grève en RTT. Les grévistes avaient gagné !

Devant l’action déterminée des ouvriers, ce qui était impossible dans la bouche des patrons la veille est devenu possible.

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