Airbus – Marignane : les dessous du Concorde20/03/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/03/2642.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Airbus – Marignane : les dessous du Concorde

La direction de l’usine Airbus de Marignane a fêté les cinquante ans de l’avion supersonique Concorde, aujourd’hui retiré de la circulation, qui reliait la France aux États-Unis en trois heures.

L’usine de Marignane, alors propriété de l’État, avait fabriqué plusieurs tronçons de fuselage, dont celui, très complexe, qui portait l’amorce de la voilure. Pour obtenir la qualité et le degré de finition demandés, il avait fallu étudier et réaliser des outillages spéciaux, et donc injecter des capitaux considérables.

L’État avait alors effectué la plus grande partie des investissements, ce qu’aucun patron privé n’aurait en effet consenti. Le programme avait coûté 15 milliards de francs, la plus grande partie des travaux, aussi bien en recherche qu’en fabrication, étant financée par l’argent public.

Lorsque le Concorde vola, ce fut encore l’État qui versa à Air France une subvention supplémentaire de 11 800 francs par place vendue. Le coût en carburant était en effet si élevé que le prix de revient d’une place dépassait tous les budgets, même des plus fortunés.

Ainsi, que ce soit pour les recherches, la mise en place de nouvelles machines ou pour subventionner la vente des places, les caisses de l’État se sont ouvertes pour le plus grand profit des patrons et sous-traitants qui ne prenaient pas le moindre risque financier.

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