CKB-TE – Allonnes : coup de semonce contre les licenciements06/03/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/03/P15_CKB_vote_de_la_greve_C_DR.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C385%2C216_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CKB-TE – Allonnes : coup de semonce contre les licenciements

La quasi-totalité des travailleurs de l’usine CKB-TE Connectivity d’Allonnes près du Mans ont fait grève pendant trois jours contre les licenciements. Après avoir décrété mercredi 27 février l’usine « fantôme », ils l’ont bloquée jour et nuit.

Illustration - coup de semonce contre les licenciements

TE Connectivity est un trust international qui a fait plus de 1,4 milliard d’euros de bénéfices en 2017. Il en veut plus car il a annoncé en janvier la suppression d’une vingtaine de postes à Toulouse et de 136 postes sur les 162 de l’usine d’Allonnes.

Ce site produit des connecteurs pour l’industrie pétrolière offshore et l’industrie ferroviaire. L’usine est rentable et les commandes sont au rendez-vous, en particulier dans la production pour le ferroviaire, qui augmente de 20 % par an depuis plusieurs années. Malgré cela, la direction compte délocaliser la production en Pologne et aux États-Unis.

Depuis l’annonce du plan de licenciements, les commandes augmentent encore. Ainsi, le montant des commandes pour le secteur pétrolier, le maillon faible selon la direction, est passé de 5,4 millions d’euros en octobre à 14 millions en février. Il devrait même atteindre plus de 26 millions d’ici la fin de l’année.

Pour sortir toute cette production, la direction s’est rendue compte qu’elle avait besoin de travailleurs. Elle a donc décidé de revoir le nombre de licenciements à la baisse. Aujourd’hui, elle prévoirait 85 suppressions de postes au lieu de 136 initialement. Elle garderait 59 salariés à l’offshore et 16 au ferroviaire.

Les travailleurs notent que la direction raconte ce qu’elle veut, qu’on ne peut pas lui faire confiance et qu’elle se moque du monde ! Lorsque la CGT a proposé le blocage de l’usine, 95 % des salariés l’ont voté, pour montrer qu’ils ne se contenteront pas de ce recul de la direction et affirmer que tous les emplois doivent être conservés dans l’usine.

Vendredi 1er mars, ils ont décidé la reprise du travail pour lundi 4, sachant que la direction paiera les trois jours de grève et en attendant la suite du plan de licenciements qui doit être repris au début.

La reprise s’est faite doucement et chacun sait qu’il faudra recommencer dans les semaines à venir. Ces trois jours de grève, durant lesquels les travailleurs ont montré leur détermination et leur cohésion, ne sont qu’un premier épisode dans la lutte contre le plan de la direction.

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