Dans les entreprises

PSA Hérimoncourt : non à la fermeture de l’usine

800 personnes ont manifesté à Hérimoncourt samedi 23 février, salariés de l’usine PSA menacée de fermeture et habitants de la commune au coude à coude.

Toute la population est touchée par l’annonce de PSA qui veut transférer l’activité de recyclage d’Hérimoncourt – qui emploie 200 travailleurs – à l’usine de Vesoul à 80 km de là.

À l’annonce surprise de la fermeture de l’usine, les travailleurs s’étaient mis en grève spontanément. Et le 11 février, une première manifestation avait rassemblé 400 personnes.

La mairie de cette commune de 3 700 habitants avait voulu faire du samedi 23 une journée ville morte, pour dire avec l’intersyndicale « non au transfert, non à la mutation ».

Depuis l’annonce de PSA, l’ambiance est tendue dans l’usine, le travail se fait au ralenti malgré la pression de la hiérarchie pour pousser les travailleurs à produire. D’ailleurs, si la direction a tenté de recruter des volontaires pour mettre une équipe de nuit, elle vient d’y renoncer.

Elle a aussi recruté une cinquantaine d’intérimaires et prévoit de faire travailler des samedis, ce qui bien entendu, ne rencontre pas plus l’approbation des travailleurs.

L’annonce par PSA de profits record pour 2018 conforte les travailleurs de l’usine d’Hérimoncourt dans leur refus de se faire voler leur emploi ou de faire 170 kilomètres aller-retour, soit deux heures trente de trajet par jour, pour aller travailler à Vesoul.

Une fleuriste présente à la manifestation résumait bien, dans la presse locale, le sentiment général et la détermination des manifestants : « tout ça pour une histoire de sous… mais on sera là jusqu’à ce que PSA cède ».

Partager