Véhicules électriques : développement durable des aides patronales20/02/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/02/2638.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Véhicules électriques : développement durable des aides patronales

Macron a annoncé, mercredi 13 février, un vaste plan pour la transition vers les véhicules électriques en France. Sous prétexte de développement durable, il s’agit surtout de développer les bénéfices des industriels du secteur automobile.

Ce plan reprend en effet toutes les recommandations d’un rapport rédigé à la demande du gouvernement par deux experts, dont l’un n’est autre qu’un ancien directeur général du groupe Renault…

Macron garantit jusqu’en 2022 l’aide de 6 000 euros à tout acheteur de voiture électrique neuve. C’est évidemment et surtout fait pour aider les constructeurs à vendre leurs véhicules. Mais en plus, pour aider à la promotion de ces voitures, Macron a annoncé pour celles-ci des places de parking gratuites, des réductions aux péages d’autoroutes, des voies de circulation réservées ou prioritaires, etc. Il s’est aussi engagé à ce que le parc automobile électrique de l’État passe de 15 à 50 %, soit autant de ventes assurées pour les constructeurs français. Et puis, il a confirmé la mise en place d’infrastructures telles que 75 000 bornes de recharges publiques à installer d’ici 2022.

Enfin cerise sur le gâteau, l’État va aider les constructeurs français à rattraper leur retard sur les capitalistes américains et asiatiques en injectant 700 millions d’euros pour la création d’un géant européen de batteries, un enjeu majeur car elles représentent 40 % du coût d’un véhicule électrique.

La voiture électrique représente la perspective d’un nouveau marché pour PSA et Renault. Mais comme d’habitude, pour faire le plus de profits, les capitalistes veulent prendre le moins de risques possibles et comptent sur l’État pour les aider à vendre des voitures et à créer les infrastructures nécessaires. C’est ce qu’a exprimé dans une interview Christian Peugeot, président du Comité des constructeurs français d’automobiles et actionnaire de PSA : « À l’État de mettre en place, mieux qu’il ne le fait aujourd’hui, des conditions d’utilisation raisonnables pour les automobilistes. »

Les mêmes bourgeois, qui trouvent toujours indécent que l’État consacre le moindre centime aux aides sociales pour les travailleurs, trouvent toujours que celui-ci ne les aide pas assez. Au royaume des assistés de l’État, les capitalistes sont vraiment les empereurs !

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