SNCF région de Lyon : serrés comme des sardines20/02/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/02/2638.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF région de Lyon : serrés comme des sardines

Depuis plus d’un an, les voyageurs sont maltraités sur plusieurs lignes de train qu’utilisent les personnes venant travailler tous les jours à Lyon. Ces usagers habitent loin de la métropole, car la spéculation immobilière y renchérit le prix des logements.

Ces lignes sont donc de plus en plus fréquentées : elles transportent ainsi plus de 25 000 voyageurs par jour depuis Saint-Étienne, 9 000 personnes depuis Ambérieu-en-Bugey, ou encore 7 000 depuis Bourg-en-Bresse. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses images montrent des voyageurs debout, dans des voitures bondées, car les trains n’ont pas le nombre suffisant de rames. Des malaises ont déjà eu lieu et certains voyageurs finissent même par trouver de la place dans les toilettes des trains.

Les raisons de ce nombre insuffisant de rames sont multiples. Les grands travaux réalisés à la gare de la Part-Dieu ont entraîné la suppression de certains trains. La SNCF affirmait que cette baisse de fréquence serait compensée par des rames plus longues, mais il n’y a pas assez de matériel en état de marche pour cela.

Dans les ateliers SNCF, le manque de moyens matériels et humains est criant. De nombreux travailleurs de la maintenance sont partis à la retraite sans pouvoir transmettre leurs connaissances aux plus jeunes, embauchés au compte-gouttes. Des CDD et des intérimaires formés à la va-vite occupent les postes vacants. La course à la productivité devient la règle, tout comme la polyvalence qui ne permet pas de maîtriser chaque tâche parfaitement. À cela s’ajoute une usure précoce de certains moteurs, aggravée par la surutilisation des machines. Les pannes sont fréquentes, entraînant des suppressions de trains qui aggravent la situation, car tous les voyageurs doivent alors se reporter sur le suivant.

Le problème de fond est le manque d’investissement, de la région en achat de matériel, et de la SNCF pour l’entretien des machines et des infrastructures. Des voyageurs protestent, des pétitions en ligne ont été lancées. Dans une région riche d’un pays riche, cette situation est sidérante. C’est un exemple de l’incapacité de la société capitaliste à répondre aux besoins de la population.

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