CGT et gilets jaunes : après l’heure, c’est plus l’heure13/02/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/02/2637.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

CGT et gilets jaunes : après l’heure, c’est plus l’heure

Les manifestations du mardi 5 févier ont rassemblé des dizaines de milliers de travailleurs à l’appel des syndicats emmenés par la CGT, qui appelaient à cette journée de grève dans les entreprises publiques et privées.

Les travailleurs ont rejoint des cortèges dynamiques, où de nombreuses banderoles et slogans revendiquaient l’augmentation des salaires et des pensions de retraite, l’embauche des chômeurs et des jeunes, et dénonçaient les profits et dividendes astronomiques des actionnaires.

L’appel de la CGT à relayer dans les entreprises le mouvement des gilets jaunes et ses revendications sur le pouvoir d’achat est venu bien tardivement. Dans les jours précédents, Martinez, secrétaire de la CGT, a salué le mouvement des gilets jaunes, se félicitant qu’il ait mis à l’ordre du jour l’action collective, saluant leur colère et leur détermination. Tout cela est vrai. Pourtant, lorsque les manifestations des gilets jaunes étaient à leur plus haut niveau, en novembre et décembre, la direction de la CGT n’a montré que de la défiance pour un mouvement qu’elle ne contrôlait pas. Et elle reprenait à son compte les commentaires de la presse visant à faire passer les gilets jaunes pour un mouvement d’extrême droite.

Dès le début du mouvement des gilets jaunes, la hausse du pouvoir d’achat a été une des revendications principales des travailleurs, nombreux à y participer. Le mouvement des gilets jaunes aurait-il pu déboucher sur un réel mouvement de la classe ouvrière ? Une chose est certaine : la politique de la direction de la CGT a visé à empêcher cette possibilité.

Les manifestations du 5 février ont permis aux travailleurs convaincus qu’il faut mener la lutte collectivement dans les entreprises de se retrouver, qu’ils soient gilets jaunes ou militants syndicaux. Mais, au lendemain des manifestations, la direction de la CGT s’est bien gardée de proposer une suite.

Pour répondre aux attaques menées par la bourgeoisie et le patronat, les travailleurs ne pourront compter que sur leur détermination et leur force collective.

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