Mal-logement : un fléau qui s’aggrave06/02/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/02/2636.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Mal-logement : un fléau qui s’aggrave

Quatre millions de personnes sont privées de logement ou sont mal logées. Au total, 12,1 millions sont touchées à des degrés divers par la crise du logement, d’après le rapport annuel de la fondation Abbé-Pierre.

Si ces chiffres n’ont pratiquement pas varié par rapport aux trois précédents rapports, c’est qu’ils s’appuient sur la même enquête de l’Insee menée en 2013 et, comme aucune autre n’est prévue, de nouvelles données ne sont pas près de voir le jour. En réalité, la crise du logement a continué de s’aggraver.

Entre 2001 et 2017, le nombre de jugements ordonnant des expulsions a augmenté de 50 %. Ils dépassent les 120 000 par an et conduisent à plus de 15 000 interventions de la police pour mettre dehors des locataires qui ne se résignent pas à partir d’eux-mêmes.

Les constructions ne sont pas destinées prioritairement aux milieux populaires, d’abord parce qu’un chantier sur cinq seulement est destiné à des logements sociaux, et aussi parce que ceux-ci « sont non seulement insuffisants en nombre mais également inadaptés aux ressources des ménages », comme le note le rapport de la fondation. Des loyers plafonds sont en principe prévus mais, même dans la catégorie la moins chère des HLM, 48 % des loyers les dépassent.

Se loger devrait être un droit élémentaire et garanti à tous. Mais, du fait des bas salaires, de la précarité de nombreux emplois et du chômage, des millions de personnes continuent d’en être privées.

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