SNCF : peu de logements, beaucoup de mensonges30/01/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/01/2635.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : peu de logements, beaucoup de mensonges

La SNCF a lancé en interne, comme sur les medias, une campagne de publicité promettant à chaque embauché en Île-de-France, à partir de 2019, un logement à moins de 20 kilomètres de son lieu de travail.

L’annonce de la SNCF est largement mensongère. Aujourd’hui, des milliers de cheminots, parfois originaires de province, sont déjà en attente d’un logement. Pendant longtemps, la SNCF a compensé les faibles salaires en louant, via son parc immobilier, des logements à meilleur marché, souvent situés le long des voies de chemins de fer, ainsi que des foyers en meublé.

Mais dans la dernière période, pour des raisons financières et spéculatives, elle s’est délestée d’une grande partie de son parc. Ainsi, la SNCF vient de vendre à un fonds de pension 4 000 logements pour une valeur de 1,4 milliard d’euros.

Conséquence : entre 2011 et 2017, selon le syndicat Sud-Rail, le nombre de logements fournis aux cheminots a baissé de 40 %, contraignant beaucoup d’entre eux à se loger dans le privé ou à demeurer dans des foyers parfois vétustes. Il est donc probable que les futurs embauchés auront encore plus de difficultés que leurs prédécesseurs à se loger correctement.

Cette promesse factice montre surtout le fait que la SNCF peine aujourd’hui à recruter. Et pour cause : travailler de nuit ou les week-ends, sans garantie d’emploi ou de retraite, pour à peine plus que le smic ne fait rêver personne. Ce qui est à l’ordre du jour, pour les cheminots comme pour tous les travailleurs, c’est tout d’abord de gagner un salaire digne de ce nom.

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