Dans les entreprises

Eternit – Vernon : fin de la grève, pas des revendications

La douzaine de travailleurs représentant 80 % de la production d’Eternit Vernon (ex-SEA) qui étaient en grève depuis le 3 janvier ont repris le travail mercredi 23 sans avoir atteint leurs objectifs.

fin de  la grève, pas des revendications

Cette entreprise de 50 salariés a fusionné l’an dernier avec Eternit France, 500 salariés, faisant partie du groupe belge Etex, qui compte 14 500 salariés dans 113 usines et 42 pays. Les travailleurs n’acceptaient pas les changements qui leur étaient imposés depuis, ni sur les primes, ni sur le système de prévoyance et de mutuelle, ni sur la baisse de leur participation. Ils perdaient beaucoup d’argent d’un côté, et disposaient d’une protection moindre de l’autre. Ils n’acceptaient pas non plus qu’on leur impose une convention collective autre que celle de la chimie, alors que, fabriquant colles et peintures, c’était de la pure chimie selon les propres déclarations de leur nouveau patron dans la presse locale il y a un an.

Si le patron n’a pas cédé sur les revendications, il a accepté de baisser à neuf jours les retenues sur salaire, soit cinq jours en janvier et quatre en février, et s’est engagé à ne pas imputer la grève sur le montant de la future participation et du treizième mois.

Les grévistes sont conscients des difficultés, mais ils ne regrettent pas leur action. Il n’était pas question pour eux de laisser passer les attaques sans réagir. Si montrer qu’on sait se défendre n’arrête pas toujours les attaques, cela peut calmer un temps le jeu patronal. Et puis les revendications sont toujours dans les têtes, et donc sur la table, notamment celles qui concernent l’augmentation des salaires.

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