Dans les entreprises

SNCF : À Châtillon, pour les salaires, le compte n’y est pas !

Depuis plusieurs semaines, dans l’atelier de maintenance des TGV Atlantique de Châtillon, dans les Hauts-de-Seine, plusieurs débrayages ont montré le mécontentement des cheminots.

Le 28 novembre, une équipe de 28 agents du service électrique posait la caisse à la prise de service du matin. Mécontents, ils réclamaient des embauches, une prime de compensation pour le travail en sous-effectif et des formations.

Malgré les menaces et les pressions de l’encadrement, l’équipe refusait de reprendre le travail et disait à la direction : « Faites vos propositions, nous, on peut tenir un mois, la prime de fin d’année arrive... »

À 13 heures, la direction proposait une prime de 200 euros net et le paiement des heures de grève. L’équipe discutait et acceptait alors de reprendre le travail.

Manifestement inquiet que le mouvement fasse tache d’huile, le lendemain, le directeur d’établissement annonçait, avant même tout autre débrayage, le versement d’une prime de 100 euros net pour tout l’établissement. Même si elle s’est ajoutée à l’annonce d’une prime exceptionnelle entre 200 et 400 euros pour 100 000 cheminots, cela n’a pas calmé le mécontentement.

Une vingtaine de cheminots ont débrayé et se sont réunis pour discuter des salaires le 11 décembre. La semaine suivante, ceux d’un autre secteur ont fait grève en matinée, en soirée et en nuit, réclamant une prime de surtravail.

Malgré les manœuvres du cadre accusant les grévistes de vénalité, les cheminots savent qu’ils sont au contraire dans leur bon droit quand ils réclament par la lutte d’obtenir un salaire décent.

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