Vinci, bandit de grand chemin19/12/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/12/p5_1711_GILETS_JAUNES_Peage_Buchelay78_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C97%2C722%2C503_crop_detail.jpg

Leur société

Vinci, bandit de grand chemin

Illustration - Vinci, bandit de grand chemin

Reçues par la ministre des Transports, les sociétés d’autoroutes ont réclamé à l’État un dédommagement pour « les dizaines de millions d’euros perdus » à cause des barrières levées par les gilets jaunes ou des dégradations sur les péages.

La direction de Vinci avait envisagé de faire payer les automobilistes ayant profité des péages gratuits, identifiés avec les caméras de vidéo-surveillance. Ils ont renoncé, devant la levée de boucliers que leur avidité a suscitée.

Il fallait oser, tant Vinci (ASF, Cofiroute, etc.), Eiffage (APRR, AREA, etc.) et Albertis sont l’incarnation du parasitisme des capitalistes. L’État a financé l’essentiel de la construction des autoroutes, avant de les privatiser et d’en confier la gestion à des sociétés privées ou des partenariats public-privé. Les concessionnaires sont ainsi autorisés à racketter les usagers. Les autoroutes les plus anciennes sont amorties depuis des lustres. Les plus récentes rapportent chaque année bien plus que ce qu’elles ne coûtent en entretien et en remboursement d’emprunts. « Distorsion entre péages et coûts », « opacité des tarifs », « maximisation des recettes » : c’est ce qu’écrit la Cour des comptes, année après année. Cela n’empêche pas les ministres des Transports successifs de valider les demandes d’augmentation des tarifs réclamées par les concessionnaires. Au 1er février, gageons que Macron validera une nouvelle hausse de 1,9 %.

Les coupeurs de routes et les bandits de grands chemins ne sont certainement pas les gilets jaunes, mais bien Vinci et ses comparses.

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