Dans les entreprises

SIOM – Villejust : les travailleurs ne se laissent pas faire

Au SIOM (Syndicat intercommunal des ordures ménagères) de Villejust, dans l’Essonne, 85 tra­vail­leurs sont en butte aux méthodes de la Sepur.

La Sepur a remporté le marché de l’enlèvement des ordures ménagères en étant moins chère que les autres. Mais c’est avec la peau des salariés que le patron de la Sepur compte se rattraper.

L’annualisation du temps de travail ferait perdre 200, voire 400 à 500 euros par mois suivant la situation de chacun. Le travail devrait s’effectuer à un chauffeur et un seul rippeur au lieu de deux, au mépris des règles. Ça signifie des risques d’accident accrus, de la pression pour gagner du temps en vidant les conteneurs à la main, une usure accélérée des travailleurs. Un retour en arrière inacceptable.

Mais ça ne suffit pas au patron de la Sepur : il cherche à se débarrasser des salariés les plus anciens, trop chers et pas assez flexibles à son goût. Après une journée de grève le 1er novembre, c’est le patron qui, depuis le 2 novembre, ne fournit ni travail ni camion aux salariés. À la fin du mois de novembre, il n’a rien payé, considérant les salariés comme grévistes. Il réclame même 25 euros pour la mutuelle !

Face à cela, les salariés du SIOM avec leur syndicat CGT ne restent pas sans rien faire. Réunions de soutien, interventions dans les conseils municipaux, démarches juridiques : voilà quelques-uns des moyens par lesquels ils se font entendre.

En tous cas, parmi les travailleurs qui se relaient à l’entrée du site, le moral est bon. Et les marques de soutien des travailleurs qui passent, coups de Klaxon, discussions, soutien financier, y contribuent à leur manière. Le patron de la Sepur se croit peut-être tout permis, mais il est tombé sur un os.

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