Le sabre et le goupillon19/12/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/12/2629.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le sabre et le goupillon

La fondation Espérance banlieues, liée à la droite catholique traditionaliste a ouvert une école primaire privée hors contrat, Les Constellations, dans le quartier de la Cartoucherie, à Toulouse. Elle a eu le soutien de la mairie pour trouver un local... qui appartient à l’armée, et trois élus à l’inauguration !

C’est la seizième école de cette fondation en France. Subventionnée par des entreprises parmi lesquelles on retrouve le groupe pharmaceutique Pierre Fabre, le comité d’entreprise d’Airbus, le Crédit Agricole et la BNP Paribas, Espérance banlieues prétend apporter une réponse au décrochage scolaire dans les quartiers populaires.

En réalité, la potion administrée aux élèves sent le rance : uniforme bordeaux pour les filles, vert pour les garçons, lever du drapeau français devant les élèves par un enfant « méritant », pour « montrer que l’on est en France, donner l’amour du pays ».

Face aux fléaux sociaux que sont le chômage et la misère pour les classes populaires, et pendant qu’il n’y a plus d’argent pour l’école publique, la bonne société bourgeoise en revient toujours à ses fondements pour maintenir son ordre social : le nationalisme et la religion.

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