La Poste – Rennes : mobilisation pour le pouvoir d’achat19/12/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/12/2629.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Rennes : mobilisation pour le pouvoir d’achat

Mercredi 12 décembre, les équipes du matin de la plateforme industrielle de courrier (PIC) de Rennes Armorique avaient décidé de stopper toutes les machines à trier. Ils se sont rassemblés pour exiger des augmentations de salaires et 1 500 euros net de prime immédiate pour tous. Un adjoint de la direction a dû descendre en catastrophe pour tenter de dialoguer.

Le même jour à 14 h 30, toutes les équipes d’après-midi avaient décidé de se regrouper à l’embauche. Plusieurs collègues du matin les ont rejoints ainsi que les releveurs de courrier. Au total cela regroupait une bonne centaine de travailleurs, agréablement surpris de se retrouver aussi nombreux. Ils ont d’ailleurs pris la décision de renouveler la même action le lendemain à la même heure. Plusieurs interventions spontanées se sont ajoutées à celles des syndicalistes présents. Aux revendications salariales se sont ajoutées aussi des revendications spécifiques concernant les fêtes de fin d’année, la direction refusant d’accorder ne serait-ce qu’une heure de départ anticipé ! Des débrayages ont aussi eu lieu en fin de service dans les équipes d’après-midi et de nuit.

Toutes ces actions faisaient écho aux manifestations des gilets jaunes de ces dernières semaines. Progressivement, l’idée fait son chemin que notre force se trouve à l’intérieur des entreprises, et qu’il faudra l’utiliser pour prolonger la contestation des ronds-points. Il y a eu beaucoup de discussions entre postiers ces dernières semaines sur la perte de pouvoir d’achat. Certains faisaient précisément le calcul de ce qu’ils avaient perdu en totalisant l’augmentation des prix du transport, de l’énergie ou des mutuelles…

Si la direction locale s’est retranchée derrière des directives nationales, tout le monde prend ça comme de l’enfumage à la Macron. Ces derniers jours les postiers de la PIC de Rennes ont appris à discuter entre eux pour être toujours plus nombreux à réagir. La mine plutôt déconfite de la direction montre que c’est la voie à suivre et cela donne envie de recommencer.

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