Le matin, les gilets jaunes ont manifesté en direction de la préfecture, où une délégation a été reçue. Ils en ont conclu qu’il fallait rejoindre la marche pour le climat qui débutait sous l’ombrière du Vieux Port à 14 heures, avant de continuer les blocages la semaine suivante.

Les cortèges ont convergé sur le cours Lieutaud avec la manifestation sur le logement derrière la banderole « Qui sème la misère récolte la colère ». La police, largement présente, s’est manifestée en renversant un jeune en moto qui voulait passer puis en lui tombant dessus à quatre ou cinq. Quand les gilets jaunes sont venus le libérer, la police a chargé. Beaucoup de gaz lacrymogène a été déversé sur le Vieux Port et des affrontements se sont poursuivis jusque dans la nuit.

Au total, plus de 10 000 personnes, manifestant jusqu’à la place Castellane, ont exprimé leur colère ce jour-là au centre de Marseille.

Les lycéens pour leur part avaient manifesté durant la semaine précédente. Une quinzaine de lycées, sur les 85 que compte la ville, étaient bloqués. Des jeunes manifestaient, se rejoignaient, se retrouvaient à la gare Saint-Charles. Des poubelles ont été brûlées et ils ont pu faire eux aussi l’expérience des charges de CRS, instructive quant au rôle réel de la police.