Immeubles de Marseille : Gaudin se défile12/12/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/12/2628.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Immeubles de Marseille : Gaudin se défile

Lundi 10 décembre, le conseil municipal de Marseille devait se réunir. Il avait bien des décisions à prendre sur la question du logement indigne. Qu’il s’agisse de l’inspection et de la rénovation des bâtiments à risques ou qu’il s’agisse de la gratuité des cantines scolaires et des crèches pour les enfants des familles évacuées.

Les 1 560 personnes évacuées ont à faire face à nombre d’autres problèmes. Ainsi, les assurances ­Allianz et Groupama, dans un premier temps tentées de se dégager de leurs obligations concernant les effondrements d’immeubles, ont quand même dû faire machine arrière. Pour l’instant, en fait, rien n’est prévu de conséquent et de rapide pour reloger tout le monde.

Le ministre du Logement et la présidente de la Métropole ont présenté un plan dit de lutte contre l’habitat indigne ou dégradé, mais la mairie peut aussi intervenir dans bien des domaines. Par exemple, elle a fini par signer, un mois après les effondrements d’immeubles, une convention de partenariat entre l’État et une association destinée à faciliter le relogement des sinistrés en signant des baux, de façon à pallier les surcoûts de loyer.

En attendant, les évacués vivent à l’hôtel ou chez des amis, et certains n’ont pas quitté leur logement malgré l’interdiction. Des propriétaires occupants qui vivent avec une pension de retraite proche de 800 euros se sont retrouvés sans aide et accusés de mal entretenir leur immeuble. De plus en plus d’immeubles sont déclarés dangereux, et même celui du CCAS, rue de l’Évêché, qui s’occupe justement d’apporter une aide aux sinistrés. Les employés ont dû le quitter !

Gaudin avait déclaré que, tel un capitaine, il ne pouvait abandonner la ville dans la tempête. Il n’en a pas moins reculé devant ses responsabilités passées et refuse toujours la prise en charge des responsabilités actuelles.

Des manifestations étaient prévues par les diverses associations et regroupements pour dénoncer l’incurie scandaleuse de la municipalité. Mais Gaudin a décidé de reporter la réunion du conseil municipal, alors que plusieurs centaines de manifestants s’étaient regroupés devant l’hôtel de ville à l’heure où il aurait dû se tenir.

Partager