Flunch – Belfort : les Mulliez derrière les assiettes12/12/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/12/P14_Flunch_Belfort_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C450_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Flunch – Belfort : les Mulliez derrière les assiettes

Au bout de 33 ans, le restaurant Flunch de Belfort installé au centre-ville va fermer le 31 décembre, tout comme ceux de Nancy Saint-Sébastien, Rouen et Le Havre.

Illustration - les Mulliez derrière les assiettes

À Belfort, 23 employés sont ainsi licenciés par le groupe Agapes Restauration (Flunch, Pizza Paï, So Good, Il Ristorante, Les 3 Brasseurs, etc.) qui fait partie de l’empire Mulliez. Ces requins financiers ferment les cafétérias les moins rentables pour investir ailleurs. Ils se moquent aussi des clients, travailleurs, étudiants, familles et leurs amis, qui peuvent consommer là pour un prix abordable.

C’est avec un mépris sans borne qu’ils voudraient se débarrasser des salariés qui ont contribué à faire leur fortune. Les indemnités de licenciement ne dépassent pas le strict minimum légal. Les reclassements « offerts » le sont uniquement dans d’autres Flunch. Le plus près est à Montbéliard, à 20 kilomètres, et cela va jusqu’à Strasbourg, avec un salaire au smic.

Les salariés, qui avaient accepté de faire des sacrifices au nom de la compétitivité, refusent d’être mangés à cette sauce patronale. Ils demandent un mois de salaire brut par année de travail, sans minimum d’ancienneté. Ils veulent aussi pouvoir être reclassés dans toutes les enseignes du groupe Mulliez (Auchan, Leroy Merlin, Boulanger, Kiabi, Pimkie, etc.) se trouvant à Belfort et alentours.

Soutenus par la CGT, ils ont fait grève, la plupart pour la première fois. Depuis un mois, ils manifestent le mercredi à l’heure de midi devant l’enseigne, rue piétonne. Le soutien de la population, le climat social réchauffé par le mouvement des gilets jaunes les renforcent pour résister aussi aux pressions antigrève de la direction, qui fait des menaces sur les primes.

Le rassemblement du samedi après-midi 8 décembre a été renforcé par la venue de plusieurs dizaines de gilets jaunes. Les travailleurs continuent leur lutte ; ils veulent se faire respecter.

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