Accord de Marrakech : avec Le Pen, plus le mensonge est gros...12/12/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/12/2628.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Accord de Marrakech : avec Le Pen, plus le mensonge est gros...

Marine Le Pen n’a pas été la dernière à se servir des accords de Marrakech du 10 décembre 2018 pour faire campagne autour d’un énorme mensonge.

La conférence qui s’est tenue les 10 et 11 décembre au Maroc entre les représentants de 159 pays ne constitue pas du tout une avancée pour l’accueil des migrants. Il s’agit d’un accord autour d’un texte ronflant de bonnes intentions « pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », qui n’est en rien contraignant pour les États, quand bien même il serait ratifié le 19 décembre lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Il y est affirmé toute sorte de banalités, comme « l’engagement à éliminer toutes les formes de discrimination (…) à l’encontre des migrants et de leurs familles », qui n’engagent à strictement rien de concret.

Ce sont ces accords vides que l’extrême droite, rejointe par la droite, présente comme étant « un pacte mondial pour les migrations qui coûterait à la France des milliards d’euros pour accueillir des millions de migrants ». C’est grossier et cela sert juste à brandir l’épouvantail des migrants. Le Pen et le RN cherchent à dévier le mouvement des gilets jaunes et le mécontentement qu’il exprime en agitant ces monceaux de mensonges qui servent à désigner les migrants comme l’ennemi. Cette façon d’opposer ceux qui se préoccupent en ce moment de leur pouvoir d’achat à l’accueil prétendument onéreux des migrants a l’énorme avantage de ne pas mettre en cause les capitalistes. Pourtant, ce sont eux les vrais responsables de la baisse du niveau de vie, à la fois par le blocage des salaires et par le prélèvement d’une part importante des finances de l’État.

Ce type de propagande pourrait servir, au-delà de la récupération politicienne de Le Pen, à éviter que la colère ne se tourne contre la classe capitaliste et à la diriger vers une guerre entre pauvres.

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