Leur société

Recherche interlocuteurs désespérément

Devant la poursuite et les développements du mouvement des gilets jaunes, le gouvernement cherche avec qui discuter.

Il espère réussir à mettre autour d’une table des représentants des protestataires, pour de longues réunions sans fin, dans l’espoir de gagner du temps et de voir le mouvement s’enliser, se diviser ou pourrir.

Bien des représentants de syndicats, de partis politiques et même de collectifs de gilets jaunes sont disposés à jouer les intermédiaires. Mais la forte méfiance au sein du mouvement à l’égard des syndicats et des partis, la volonté de ne pas se faire confisquer leur mouvement, a rendu inutiles les discussions que le gouvernement a menées avec ce que la presse appelle les « corps intermédiaires ». La même méfiance a conduit certains représentants des gilets jaunes à refuser de se prêter au jeu, comme un des porte-parole d’Île-de-France qui a déclaré : « Nous n’irons pas, puisque les ministres ont défini qu’ils ne changeraient pas leur cap. » Un autre s’est rendu à la rencontre avec le Premier ministre vendredi 30 novembre, mais l’a quittée devant le refus que l’entretien soit filmé et retransmis en direct à la télévision. D’autres, dont la représentativité était contestée, ont finalement renoncé à se déplacer. Aucun n’a réellement d’autorité dans le mouvement et la rencontre du 4 décembre a même dû être annulée, faute de gilets jaunes.

Et c’est finalement sans séance de prétendu dialogue et autre concertation que le gouvernement a annoncé son moratoire. Les manifestations massives, la détermination et la colère des manifestants ont été plus efficaces pour se faire entendre.

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