Leur société

Armée de l’air : plan de vol… des impôts

Le général Lavigne, chef d’état-major, a présenté le 29 novembre ses réflexions sur l’armée de l’air, sous forme de « plan de vol ». Sans doute les Mirage, Rafale, drones et autres voleront-ils. Mais les volés, à coup sûr, seront les contribuables.

Le général a pour son aviation l’ambition de « conserver la supériorité aérienne », face aux avions de chasse et aux missiles de toute sorte dont disposent la Russie et la Chine. Cette prétendue supériorité ferait bien rire Russes et Chinois, si elle n’était pas indissociable des moyens aériens de l’OTAN et des États-Unis. Et quand il prétend « continuer de pouvoir entrer en premier sur un théâtre », il ne vise pas les premiers rôles à la Comédie Française. Il parle des interventions militaires au Mali ou en Côte d’Ivoire, dans les anciennes colonies africaines de la France où le gendarme américain lui délègue ses pouvoirs de police.

Les hautes ambitions du « plan de vol » ont en revanche un coût bien terre à terre. Il s’agit de recruter, former et conserver les spécialistes nécessaires, pilotes, mécaniciens, informaticiens, et d’acheter les coûteuses productions de Dassault, Thales et compagnie. Et là, c’est toute la population qui est engagée, par le biais des taxes et impôts, pour financer les joujoux de la « supériorité ». Les militaires n’ont qu’une main sur la couture du pantalon, l’autre est dans les poches des contribuables.

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