SNCF : non aux fermetures de guichets !28/11/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/11/2626.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : non aux fermetures de guichets !

Faisant suite à la mobilisation du 9 octobre contre la fermeture de guichets et de points d’accueil sur la ligne N (Montparnasse-Chartres-Dreux), un rassemblement de plus de 150 personnes a eu lieu jeudi 15 novembre à la gare de Versailles-Chantiers.

Il a rassemblé des cheminots du commercial et d’autres secteurs, ainsi que des usagers, tous conscients qu’en dégradant les conditions de travail des uns, la SNCF aggrave les conditions de transport des autres.

La CGT, qui appelait à cette manifestation, rappelait que la direction prévoit la suppression de 35 emplois d’agents commerciaux sur cette ligne dans le cadre du plan global de la SNCF destiné à réduire l’activité et le nombre des points de vente et d’accueil : à l’échelle du pays, 952 postes disparaîtraient à l’horizon 2019. Les gares parisiennes sont particulièrement visées : à Montparnasse, 80 postes sont menacés, et à Austerlitz, plus aucun guichet ne devrait rester ouvert. Ces fermetures et réduction d’horaires d’ouverture des guichets aggravent encore le sentiment d’insécurité dans des gares désertes en soirée ou le week-end, et compliquent la vie des usagers qui doivent se débrouiller seuls sur des machines ou sur Internet.

Les cheminots concernés se voient proposer des reclassements sous forme de missions de contrôle, précaires dans le lieu et le temps. La plupart ne sont pas d’accord pour se voir imposer un changement brutal d’activité. Une cheminote avait ainsi interpellé le directeur le 9 octobre dernier avec cette réflexion : « Non seulement vous supprimez mon poste, mais en plus vous me proposez de devenir contrôleuse afin de verbaliser les usagers à qui je n’aurai pas pu vendre de billet, car justement mon guichet est fermé ! »

La mobilisation du 15 novembre a permis de dénoncer une nouvelle fois la politique de rentabilité de la SNCF et son mépris tant à l’égard des voyageurs qu’à l’égard des travailleurs qu’elle voudrait déplacer à sa guise. Les cheminots qui y ont participé n’ont pas l’intention de baisser les bras.

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