Dans les entreprises

Neuhauser – Folschviller : premières réactions contre les licenciements

Depuis l’annonce lundi 12 novembre de la fermeture programmée d’une des deux unités de production de l’usine Neuhauser de Folschviller (Furst1) en Moselle, avec à la clé 185 licenciements, pas une journée ne s’est déroulée sans un débrayage conduisant à l’arrêt total de plusieurs lignes de production.

Ces réactions spontanées sur les deux unités, celle qui ferme et Furst2, expriment la colère contre cette nouvelle annonce après un premier plan de licenciements imposé il y a à peine un an, où 110 salariés avaient perdu leur emploi. À la fin du congé de reclassement au 31 octobre dernier, seul un quart d’entre eux avait retrouvé du travail. C’est dire si les annonces récentes du ministre de l’Économie, Le Maire, promettant que « le gouvernement veut un emploi pour chaque salarié », ne font illusion auprès de personne.

L’idée que seule la mobilisation de l’ensemble des travailleurs permettra qu’aucun ne reste sur le carreau commence à circuler, une partie des salariés profitant de ces débrayages pour en discuter. La division entre les employés des deux unités que la direction du groupe tente de susciter, en faisant croire que seuls ceux du Furst1 seront touchés, a du mal à prendre. De plus en plus de travailleurs refusent l’idée même d’un nouveau plan de licenciements et prennent conscience que de nouvelles suppressions d’emplois se traduiront par plus de travail pour ceux qui le conserveront, en particulier pour ceux du site de Brialys en Bretagne où une partie de la production serait délocalisée sans les emplois correspondants.

Mercredi 21 novembre se tenait la première réunion de négociation du plan de licenciements. Personne n’est dupe : ce n’est ni de ces négociations à répétition, ni des belles paroles des politiciens que viendra le salut des salariés. Cela ne peut passer que par l’organisation des travailleurs et leur mobilisation sur leur terrain pour sauvegarder leurs intérêts. Leur terrain est celui de l’usine, en particulier du site le plus récent le Furst2 qui représente à lui seul près du tiers du chiffre d’affaires du secteur boulangerie et qui rapporte, quoi qu’elle en dise, des millions à la famille Soufflet devenue propriétaire de Neuhauser en 2014.

La fortune accumulée ces dernières années par Soufflet, le hissant parmi les 100 milliardaires français, est là pour le prouver. Elle devrait servir à garantir l’emploi et les intérêts de tous les travailleurs qui l’ont créée.

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