PSA – Rennes : la méthode Tavares à l’œuvre07/11/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/11/2623.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA – Rennes : la méthode Tavares à l’œuvre

À l’usine PSA de La Janais près de Rennes, le « nouveau » Montage est régulièrement à l’arrêt à cause de pannes à répétition. Elles permettent de souffler un peu, mais elles permettent aussi à la direction de justifier des heures et des journées de travail supplémentaires, sous prétexte de rattraper la production.

Les responsables de l’usine voudraient bien limiter les arrêts pour cause de panne, mais ils manquent d’ouvriers de maintenance pour y remédier. Alors, ils ont eu l’idée de supprimer les services techniques généraux, pour disposer d’une quinzaine d’ouvriers professionnels qui s’occupent jusqu’à présent de l’entretien des bâtiments. L’objectif est de les muter à la production ! Cela veut dire que leur vie devrait être complètement chamboulée, car ils passeraient d’un travail en normale aux horaires décalés, au travail de nuit ou en VSD.

Comme ce ne sont plus de jeunes ouvriers, ils redoutent non seulement les horaires qu’on pourrait leur proposer mais aussi d’avoir à supporter le stress lié à des dépannages de machines qu’ils ne connaissent pas. Pour dire leur désaccord, ils ont écrit une lettre collective à la direction, par laquelle ils expriment leur écœurement et leur dégoût vis-à-vis de ce qu’on ose vouloir leur imposer.

À l’occasion d’une réunion du CSE de l’entreprise, tous les syndicats ont voté contre ce projet mais ce vote est seulement consultatif. Fin octobre, la direction avait mis en scène ses prétentions à assurer le respect de la santé et sécurité au travail. En programmant la mutation qu’elle veut imposer à ces ouvriers, elle montre le mépris qu’elle a pour la vie des travailleurs.

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