PSA – Poissy : débrayages contre les cadences07/11/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/11/2623.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA – Poissy : débrayages contre les cadences

À l’usine PSA de Poissy, dans les Yvelines, depuis une réorganisation des postes au mois de mai dans le secteur du Montage, c’est partout la course pour faire toutes les opérations. Dans le secteur des Portes, il y a trois semaines, les ouvriers d’une des trois équipes avaient débrayé contre leurs conditions de travail intenables. Ils avaient alors obtenu la baisse de la cadence et l’arrivée de trois intérimaires en renfort. Fin octobre, les travailleurs des deux autres équipes ont débrayé à leur tour.

Ainsi, lundi 29 octobre au matin, une vingtaine de travailleurs se sont réunis à la pause, avant de partir en débrayage à une quinzaine. La contremaître est venue, et a fait semblant de s’étonner que les ouvriers ne soient pas venus la voir pour lui parler avant, la même chef qui ne leur dit jamais bonjour !

De leur côté, les grévistes ont rédigé leurs revendications, demandant entre autres la diminution de la vitesse de chaîne, la création de quatre postes pour soulager les autres, ainsi que le respect de la part de la hiérarchie du secteur. Deux jours plus tard, deux intérimaires venaient renforcer l’équipe, à la satisfaction de tous.

Le lendemain, toujours dans le secteur des Portes, c’est en équipe de nuit que les travailleurs ont débrayé après le briefing de fin de mois. Un mécontentement existait déjà, car cinq dimanches obligatoires consécutifs ont été travaillés, faisant des semaines de six nuits. Le débrayage de la veille en équipe du matin et l’annonce de trois fois une heure supplémentaire, deux semaines de suite, ont décidé vingt travailleurs à débrayer pendant deux heures. Ils ont rédigé leurs revendications, dont la baisse de vitesse de la chaîne, le renfort de travailleurs supplémentaires, la suppression des heures supplémentaires en semaine, le paiement des dimanches travaillés et la limitation à deux dimanches par mois, alors que la direction en avait prévu quatre.

Le lendemain mercredi 31 octobre, lors d’un comité d’entreprise exceptionnel, la direction annonçait pour le mois de novembre l’annulation de toutes les heures supplémentaires du soir pour les trois équipes, ainsi que d’un samedi et d’un dimanche en nuit.

Au-delà même du secteur, ces nouvelles annonces ont été ressenties par les travailleurs comme un recul de la direction. Celle-ci mesure sans aucun doute le mécontentement dans l’usine. Reste que tout le monde pense qu’il faudra encore imposer à PSA l’annulation de tous les samedis et dimanches obligatoires, ainsi que des embauches pour répartir le travail entre plus de travailleurs.

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