L’extrême droite et les hausses du carburant31/10/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/11/2622.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

L’extrême droite et les hausses du carburant

De Dupont-Aignan à Le Pen en passant par des responsables locaux de leur parti respectif, l’extrême droite s’affiche solidaire de la contestation qui s’exprime sur les réseaux sociaux contre les hausses du prix du carburant en prenant date pour le 17 novembre.

« Il faut bloquer toute la France le 17 novembre, il faut que la population française dise à ce gouvernement : “Maintenant ça suffit !” » a ainsi déclaré Dupont-Aignan. Même ton enflammé du côté de Le Pen : « L’ensemble de nos élus et délégués départementaux, de nos fédérations, rejoindront la contestation qui est en train d’émerger. »

Les hausses de prix touchent une large partie de la population, dont une fraction de la petite bourgeoisie, artisans, petits et grands patrons du transport ou du BTP, dont l’extrême droite vise la clientèle et qui, pour l’heure, donne le ton en mettant l’accent sur le matraquage fiscal du gouvernement. C’est un terrain sur lequel une Le Pen ou un Dupont-Aignan se sentent à l’aise et qui leur offre en prime l’occasion de prendre des airs contestataires.

Bien sûr, les hausses de prix concernent aussi tous les travailleurs, et il ne déplaît pas à l’extrême droite de se donner l’air de les défendre, à condition qu’ils se rangent derrière elle, et en faisant chorus avec le patronat petit et moyen.

Mais c’est justement ce que la classe ouvrière n’a aucun intérêt à faire. Elle doit au contraire se donner les moyens de faire entendre sa propre protestation et ses propres exigences, sur son terrain de classe, n’en déplaise à l’extrême droite, et à cette partie du patronat qui voudrait faire mine de défendre aussi ses propres salariés, alors qu’elle ne se bat que pour son tiroir-caisse.

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