Itron – Reims : grève contre les licenciements31/10/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/11/2622.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Itron – Reims : grève contre les licenciements

Les ouvriers d’Itron à Reims ont commencé jeudi 18 octobre une grève qui a duré une semaine. Les grévistes voulaient protester contre la fermeture de leur usine et la suppression de 125 emplois annoncée en juin dernier.

Le groupe multinational Itron, spécialisé dans la production de compteurs (eau et énergie), n’en est pas à son coup d’essai puisque l’an dernier un plan de suppression de 800 emplois avait été imposé par la direction, avec notamment la fermeture de l’usine d’Haguenau et la suppression de 68 emplois. Ces destructions d’emplois avaient permis de faire flamber le cours de l’action, qui avait doublé.

Itron ne connaît aucune difficulté financière et fait des centaines de millions d’euros de bénéfices mais avance le prétexte de coûts de production trop élevés et la nécessité de renforcer la profitabilité. Les choses sont claires ! Pour augmenter leurs profits, les patrons d’Itron ferment l’usine de Reims, pour mieux aller exploiter des travailleurs en Pologne. Ce sont des méthodes de rapaces, prêts à s’enrichir aux dépens des travailleurs, qu’ils soient français, polonais ou d’autres nationalités.

Pour beaucoup d’ouvriers, Itron avait préparé son mauvais coup depuis des mois, car la direction leur avait demandé de former des intérimaires, afin de continuer à produire en cas de grève.

Le carnet de commandes est plein à craquer jusqu’à la fermeture prévue mi-2020. Et, juste avant la grève, une centaine d’intérimaires étaient encore présents sur le site. Les ouvriers ont donc décidé de bloquer totalement celui-ci. En ne laissant ni entrer ni sortir des camions, ils veulent faire pression sur le groupe pour obtenir des primes supra-légales en matière de licenciement, ainsi que leur reclassement. D’autant plus qu’ils ne croient pas trop à la perspective d’un éventuel repreneur qui, comme c’est le cas bien souvent, pourrait fermer la boutique quelque temps après.

La rapacité des actionnaires n’a pas de limites autres que celles que peuvent leur mettre les travailleurs, en leur imposant d’assumer les frais de leurs décisions.

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