Aciérie Ascoval – Saint-Saulve : un mauvais coup contre les travailleurs24/10/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/10/2621.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aciérie Ascoval – Saint-Saulve : un mauvais coup contre les travailleurs

Lundi 22 octobre, le groupe Vallourec, actionnaire à 40 % de l’aciérie, a annoncé son rejet du plan de reprise de l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve, dans le Nord, par un énième repreneur potentiel, Altifort. 281 travailleurs sont menacés de perdre leur emploi.

Le directeur Europe de Vallourec, dont l’État est actionnaire à 16 %, affirme qu’il ne peut pas contribuer au financement du plan de reprise, qui se chiffrerait à 51 millions d’euros.

La réalité est que le groupe Vallourec a procédé depuis plusieurs années à des licenciements et à des cessions d’activités qui ont conduit au démantèlement du site de Saint-Saulve, qui compte une aciérie et une tuberie. En quelques années, il est passé de 1 500 salariés à moins de 600 aujourd’hui.

À différentes reprises, les salariés se sont mobilisés, et à chaque fois, tous les élus locaux, de Xavier Bertrand aux députés du PCF, ont orienté la mobilisation vers la recherche de solutions industrielles que pourrait proposer l’État, alors que celui-ci est totalement complice des dirigeants de Vallourec.

La seule solution valable contre les licenciements, ce serait de les interdire !

Entre 2003 et 2015, 2 milliards d’euros ont été distribués sous forme de dividendes aux actionnaires de Vallourec, le chiffre d’affaires de Vallourec a progressé de 27 % en 2017, et le président du directoire, Philippe Crouzet, va toucher cette année une rémunération fixe de 798 000 euros, plus une part variable basée sur le critère financier de 786 000 euros.

Les actionnaires de Vallourec ont accru leurs fortunes sur l’exploitation des salariés du groupe. C’est à eux de payer pour garantir les emplois et les salaires !

Depuis le 23 octobre, des travailleurs de l’aciérie manifestent devant le site, conscients qu’ils ne devront compter que sur leur propre mobilisation.

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