Maternités : une liquidation continue17/10/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/10/2620.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Maternités : une liquidation continue

Deux tiers des maternités ont fermé en France en quarante ans. Alors que les naissances sont restées relativement stables, autour de 800 000 par an, le nombre de maternités a donc été réduit de façon drastique depuis les années 1980.

Ce sont les petites maternités qui ont été les premières touchées par les fermetures, imposant des trajets toujours plus importants, en particulier en milieu rural. Cela induit non seulement un coût supplémentaire de transport mais surtout un risque non négligeable pour la santé de la femme et du nouveau-né. Ainsi une étude réalisée en Bourgogne en 2013 indiquait que, « pour des temps supérieurs à 45 minutes, les taux bruts de mortinatalité (enfants mort-nés) passent de 0,46 % à 0,86 % et ceux de la mortalité périnatale (décès d’enfants de moins de sept jours) de 0,64 % à 1,07 % ».

Des engagements avaient été pris par Hollande de ne pas mettre un citoyen à plus de 30 minutes d’une prise en charge. Dans ce domaine comme dans d’autres, il a fait exactement le contraire et le gouvernement actuel continue sur la même lancée, liquidant les soins de proximité pour des raisons de rentabilité.

De la prise en charge de la naissance à celle de la vieillesse, la loi du profit impose recul sur recul à toute la société.

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