La Poste – Vernon : non aux suppressions de tournées !17/10/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/10/P11_La_Poste_Vernon_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Vernon : non aux suppressions de tournées !

À Vernon dans l’Eure, vingt-cinq facteurs, soit tous les titulaires, ont fait deux jours de grève d’avertissement à l’appel de SUD, lundi 15 et mardi 16 octobre, contre la nouvelle organisation des tournées que La Poste veut leur imposer.

Illustration - non  aux suppressions de tournées !

La cadre a d’abord fait mine de consulter les agents… avant d’imposer sa propre réorganisation de la distribution des lettres, sans tenir aucun compte des observations et objections des facteurs car, d’après elle, son projet est parfait puisque calculé par un logiciel sur ordinateur.

En réalité, l’objectif est de supprimer deux tournées sur les vingt-quatre actuelles, alors que deux ont déjà été supprimées en 2014. Et pour arriver à ce résultat, l’ordinateur impose des joyeusetés dont les facteurs ne veulent pas, comme par exemple devoir remonter un sens interdit à vélo.

Le mouvement des facteurs est compris d’un large public d’usagers, si on en juge par ceux qui viennent aux nouvelles, avec un mot de soutien. Une commerçante du centre-ville a même pris l’initiative d’une pétition de soutien des commerçants et habitants du quartier. Les commerçants connaissent leurs facteurs et sont bien placés pour savoir que, lorsque le courrier n’est pas distribué, parfois plusieurs jours de suite, c’est parce que les effectifs sont insuffisants et que la direction de La Poste ne fait pas toujours remplacer les facteurs en congés.

Mardi 16 octobre au matin, une dizaine de grévistes discutaient entre eux devant le bureau central et expliquaient leur mouvement aux usagers qui s’arrêtaient. Mais ils ont tout de suite aussi remarqué le camion d’une société privée de livraison de colis un peu plus loin : le chauffeur laissait le camion en double file, l’arrière ouvert, et courait déposer un colis. C’est ce genre de dégradation des conditions de travail que les grévistes combattent.

Si la direction ne tient pas compte de l’avertissement, ils sont décidés à relancer la grève, cette fois en illimité, dès la semaine suivante.

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