Pouvoir d’achat en baisse03/10/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/10/2618.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pouvoir d’achat en baisse

Le pouvoir d’achat des travailleurs à la retraite, déjà bien faible, va encore diminuer dans les années qui viennent. Une étude de l’OFCE, un organisme d’évaluation des politiques publiques, le confirme chiffres à l’appui.

Cette étude montre à quel point Macron ment en prétendant que la suppression progressive de la taxe d’habitation ou l’augmentation du minimum vieillesse vont compenser la baisse de ressources due à l’augmentation de la CSG ou au quasi-gel des retraites.

D’après l’OFCE, de plus en plus de retraités vont se retrouver lésés dans l’opération et y laisseront une part toujours croissante de leur pension. Déjà en 2018, 62 % des retraités y auront perdu et se retrouveront avec un pouvoir d’achat annuel amputé de 320 euros par rapport à l’année précédente. En 2019, ils seront 73 %, pour une perte de 470 euros en comparaison de 2017. Enfin, en 2020, 79 % des retraités auront perdu 700 euros en moyenne depuis 2017.

Cette baisse notable du pouvoir d’achat des vieux travailleurs résulte de la rafale de mesures prises par Macron. La CSG prélevée directement sur les pensions est passée de 6,6 à 8,3 %. Les retraites de base n’ont pas été revalorisées en 2018, et pour 2019 comme pour 2020 c’est à peine une hausse de 0,3 % qui est programmée, bien en dessous de l’inflation prévue. Il faut y ajouter le gel des retraites complémentaires du privé pour trois ans.

Cette ponction va peser d’autant plus lourdement sur les vieux travailleurs qu’elle vient à la suite d’années de restrictions. La dernière revalorisation des retraites, 0,8 % au 1er octobre 2017, était déjà bien en dessous de l’augmentation du coût la vie. Elle était d’autant plus dérisoire qu’elle faisait suite au gel total des pensions en 2014 et 2016, et à une ridicule augmentation de 0,1 % en 2015.

Lors de leurs dernières manifestations, les retraités étaient particulièrement nombreux à crier leur colère contre le traitement dont ils sont victimes. Le 9 octobre, ils ont toutes les raisons de descendre à nouveau dans la rue aux côtés de tous les travailleurs en activité.

Partager