Hôpitaux psychiatriques : 7 h 30 avec perte de repos, c’est non !26/09/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/09/hop-psy-paris-24.09.2018-LO_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C306%2C3264%2C2142_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpitaux psychiatriques : 7 h 30 avec perte de repos, c’est non !

Dans les hôpitaux psychiatriques parisiens, le mou­vement d’opposition engagé en juin dernier contre la direction continue. La journée de grève et de mobilisation du lundi 24 septembre a été très animée.

Illustration - 7 h 30 avec perte de repos,  c’est non !

Dès le matin, à l’hôpital Sainte-Anne, le personnel hospitalier, toutes catégories confondues, est venu à une centaine à la table des discussions avec la direction scander : « On est là ! On est là ! Même si vous ne le voulez pas, nous on est là ! Pour la défense des repos et l’avenir de nos hostos, même si vous ne le voulez pas, nous on est là ! »

Puis la manifestation s’est déplacée à l’entrée de l’hôpital avant de faire une chaîne humaine dans les rues du quartier jusqu’à la station de métro la plus proche. Tout le long, puis pendant plus d’une heure devant la station Glacière et sur les quais, les manifestants se sont adressés à la population avec un tract intersyndical et un tract du collectif Psychiatrie Parisienne Unifiée (PPU). Des discussions se sont engagées avec les passants. Certains disaient : « Chez nous, c’est pareil, suppression de postes et surcharge de travail », d’autres témoignaient de leur expérience du milieu hospitalier en tant que patients. Forts de ce soutien, les manifestants, de retour à l’hôpital, sont retournés crier leur mécontentement aux directeurs toujours en réunion, puis leur faire une haie de déshonneur à la sortie.

Après un barbecue sur les pelouses, une assemblée générale a regroupé 150 personnes en début d’après-midi. Certains avaient dû retourner travailler, mais ils étaient remplacés par ceux qui avaient assuré le service minimum de la matinée. Les trois heures et demie de discussions entre direction et syndicalistes n’ont rien donné. Le directeur, sous prétexte d’égalisation entre les établissements du futur groupe hospitalier universitaire (GHU), veut toujours imposer une réduction d’horaire à 7 heures 30 par jour avec perte de RTT et d’autres repos.

Face à cette obstination, le refus de toute réduction de l’horaire journalier a été réaffirmé et applaudi dans l’AG. En effet, tous savent bien que sans embauche, cette réduction sera fictive puisqu’actuellement, ils sont déjà souvent obligés de déborder l’horaire officiel pour s’occuper des patients. Certains ont parlé de faire comme à Amiens, Le Havre ou Rouen, d’autres de rejoindre la manifestation du 9 octobre pour faire connaître le mouvement et être dans la rue avec les salariés des autres secteurs. La proposition syndicale de faire grève le 1er octobre, jour du passage du projet du directeur devant les instances paritaires, a été approuvée par une forêt de mains levées.

Ensuite, une partie de l’AG est allée deux fois envahir une autre réunion officielle de la direction. Après avoir essayé d’ignorer la présence et les slogans des manifestants, le directeur a fini par plier bagages pour aller faire sa réunion ailleurs, à nouveau suivi par un cortège.

À tenace, tenace et demi !

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