Carrefour : un patron menteur et licencieur19/09/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/09/2616.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Carrefour : un patron menteur et licencieur

Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour depuis un peu plus d’un an, a déjà un triste passé derrière lui. Il avait commencé ses fonctions comme inspecteur des finances, puis conseiller technique de François Fillon.

La carrière de dirigeant d’entreprise de Bompard a démarré dans l’audiovisuel, puis comme patron de la Fnac, devenue ensuite Fnac-Darty. Cela s’est traduit par des centaines de suppressions de postes et une rémunération faramineuse du dirigeant, qui a fait scandale.

Arrivé chez Carrefour, Bompard a annoncé la liquidation de 273 magasins Carrefour City ou Dia. Quelques-uns ayant été repris par la concurrence, ce sont finalement 1 756 salariés qui ont été menacés.

La direction avait promis de « faire des offres de reclassement attractives pour au moins la moitié des salariés », ce qui laissait de côté l’autre moitié. Mais, dans les faits, ce ne sont que des discours. Le cabinet de conseil chargé par l’entreprise du reclassement a donné des chiffres à la date du 27 août : seulement 48 salariés ont été repris en interne, pendant que les autres sont en attente. Quelques-uns se sont fait embaucher ailleurs. Plus récemment, la CFDT évaluait à 243 le nombre des reclassements en interne.

Bien des ex-salariés ont reçu des propositions inacceptables : à des chefs de magasin, on a offert des places d’employés de boucherie ou de boulangerie, des temps partiels ont été proposés au lieu de temps complets, des propositions identiques ont été faites à plusieurs salariés, des postes ont été offerts à une heure de voiture ou encore à 150 kilomètres du domicile, etc.

Ce PDG, qui cherche à se débarrasser du personnel par tous les moyens, qui s’enrichit sur le désastre et augmente le chômage, est considéré comme un modèle par le patronat et certains économistes. Sa brillante carrière est bien digne d’un représentant du capitalisme le plus pourri et une calamité pour le monde du travail.

Partager