Mélenchon : le marchand de sable29/08/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/08/2613.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Mélenchon : le marchand de sable

Samedi 25 août à Marseille, Mélenchon a dénoncé deux ennemis : l’Europe libérale et Macron qui ne serait que le « petit copiste » de la chancelière allemande.

En proposant de faire des élections européennes « un référendum anti-Macron », Mélenchon cherche à surfer sur le rejet profond que suscite le président de la République dans les couches populaires.

Mais quelle que soit l’envie tout à fait compréhensible de lui donner une raclée, fusse-t-elle électorale, qu’est-ce que cela peut changer sur le fond ?

Pour Mélenchon, la responsabilité première de ces attaques revient non aux patrons et au capitalisme mais à « l’Europe libérale », incarnée par Merkel. Ce qui est faux et dédouane le grand patronat français.

Si Macron attaque les classes populaires, ce n’est pas pour obéir à Merkel ou à la Commission européenne, c’est pour servir les intérêts de la grande bourgeoisie et du grand patronat français. Et si Merkel en Allemagne, Charles Michel en Belgique, Sanchez en Espagne, mais aussi l’europhobe Conte en Italie ou Theresa May au bord de quitter l’Union européenne (UE) en Grande-Bretagne mènent tous des politiques antiouvrières, c’est pour servir les intérêts chacun de sa bourgeoisie, la protéger de la crise du capitalisme, que personne ne sait enrayer, en en faisant porter tout le poids sur les classes populaires.

Cela, Mélenchon ne le dit à aucun moment. Non, il participe à l’esbroufe électorale qui consiste à faire croire aux classes populaires que l’enjeu essentiel est d’être pour ou contre l’Union européenne. De la même façon que durant des années on a voulu nous tromper en jouant la comédie électorale de l’alternance gauche-droite.

Même une montagne de bulletins de vote ne peut suffire pour s’opposer à la force de la bourgeoisie et de son appareil d’État. C’est seulement sur le terrain des luttes que la classe ouvrière peut défendre ses intérêts vitaux, en se servant de sa force et de sa place dans l’économie et la société.

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