Suppression des petites taxes : c‘est cadeau pour les patrons22/08/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/08/2612.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Suppression des petites taxes : c‘est cadeau pour les patrons

Gérard Darmanin a annoncé qu’il allait supprimer 25 petites taxes, celles qui ont moins de 150 millions d’euros de rendement. Près de 400 millions d’euros ne rentreraient plus dans les caisses de l’État sur deux ans.

Avant Darmanin, Moscovici et Cazeneuve, alors ministres de Hollande, avaient déjà annoncé qu’ils voulaient supprimer des petites taxes. Ils avaient demandé un rapport de l’Inspection générale des finances, qui avait donné une liste de 192 taxes et proposé d’en supprimer entre 90 et 120. Mais finalement seules une quinzaine de taxes avaient été supprimées entre 2014 et 2017, et dans le même temps une dizaine de nouvelles avaient été créées.

Darmanin est donc décidé à répondre aux exigences des patrons qui souhaitent la suppression des taxes, ce qui lui permettra en plus de diminuer le nombre de fonctionnaires à Bercy, sous prétexte que le travail diminue. Pour le moment, il n’a pas donné la liste des taxes supprimées mais la taxe farine serait dans le collimateur car, payée par les meuniers, elle ne représente que 58 millions d’euros par an. Des négociations sont en cours pour maintenir d’autres taxes, comme celle sur les remontées mécaniques ou sur les droits de passeport acquittée par les navires en France. Le produit de cette dernière taxe représente en effet 90 % du budget du Conservatoire du littoral.

Le gouvernement fera donc encore des cadeaux au patronat.

Partager