Dans le monde

Gaza : sous les bombes israéliennes

Les 8 et 9 août, l’armée israélienne a mené des bombardements sur la bande de Gaza, faisant quatre morts, dont une femme enceinte de 23 ans et sa fillette de 18 mois.

Les dirigeants israéliens présentent ces actions militaires comme des réponses aux tirs de roquettes lancées depuis l’enclave palestinienne. Les porte-parole de l’armée israélienne ont déclaré n’avoir « frappé que des sites notoirement utilisés par le Hamas, pas des sites civils ».

Mais le 9 août, c’est bien un centre culturel du centre de Gaza-ville accueillant un théâtre et une bibliothèque qui a été totalement détruit par les bombes israéliennes.

Lundi 13 août, le ministre de la Défense israélien ne s’embarrassa pas de telles précautions de langage. Il affirma cyniquement que les « 169 Palestiniens morts sous les bombes israéliennes depuis début mars étaient tous des terroristes », ajoutant qu’« à Gaza il n’y a que des soutiens au terrorisme », une phrase lourde de menace.

Le Premier ministre Netanyahou a affirmé qu’il se préparait à une nouvelle guerre, déclarant : « Je ne révélerai pas nos plans opérationnels, mais ils sont prêts. » Israël sait pouvoir bénéficier du soutien indéfectible des puissances impérialistes, certains se contentant, au mieux, d’appeler le pays à plus de retenue.

Le blocus imposé par Israël ne cesse de se renforcer et asphyxie totalement la vie économique. Dans l’enclave palestinienne, le taux de chômage dépasse officiellement les 40 %. L’UNRWA, agence de l’ONU pour la Palestine, principal employeur à Gaza, a annoncé une vague massive de licenciements après que les États-Unis ont réduit drastiquement leurs contributions. Guerre permanente, asphyxie économique, la politique nationaliste des dirigeants israéliens ne peut que pousser au désespoir la jeunesse palestinienne de Gaza. Pourtant, celle-ci continue de relever la tête manifestant chaque vendredi contre le blocus et pour le droit au retour des Palestiniens, et c’est cette résistance qu’Israël voudrait faire taire.

Partager