Paris : la police à la chasse aux migrants08/08/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/08/08P9_Migration_de_capitaux_FINALISE.jpg.420x236_q85_box-0%2C35%2C375%2C246_crop_detail.jpg

Leur société

Paris : la police à la chasse aux migrants

L’association Solidarité migrants Wilson, née de l’initiative d’habitants de la Plaine-Saint-Denis près de Paris, pousse un cri d’alarme face à l’aggravation de la situation des migrants. Elle a décidé d’arrêter toute activité au mois d’août, ne parvenant plus à distribuer les centaines de repas qu’elle assurait et voulant mettre l’État et la municipalité de Paris devant leurs responsabilités.

Illustration - la police  à la chasse  aux migrants

Depuis l’évacuation par la police du campement de migrants situé près du centre commercial le Millénaire, la situation de ces derniers n’a fait que se détériorer. Certes, ce campement était gigantesque et insalubre, mais il permettait aux différentes communautés de s’organiser et aux associations d’apporter nourriture et conseils juridiques. Aujourd’hui, trois cents à cinq cents migrants sont dispersés tout autour de la Porte de la Chapelle, certains campent à Aubervilliers, d’autres occupent des espaces verts autour du périphérique. La plupart ont tout perdu et n’ont même plus de tentes. La police, qui a ordre d’empêcher tout regroupement, s’ingénie à les tourmenter. Elle les chasse au petit matin, les réveillant sans ménagement à trois heures, utilisant parfois des gaz lacrymogènes, leur prenant leurs maigres biens, leurs couvertures et parfois même leurs chaussures ou leurs papiers personnels. Tout est fait pour les éloigner de Paris.

Cette situation déjà dramatique a été aggravée par le démantèlement de la « colline du crack » le 27 juin dernier, démantèlement qui s’est fait sans aucun accompagnement social et sanitaire. Du coup, les toxicomanes errent et se retrouvent en compagnie des migrants qui sont parfois accompagnés d’enfants.

L’association Solidarité migrants Wilson a donc décidé de cesser son activité pour des raisons de sécurité. Les bénévoles qui distribuent chaque matin des petits déjeuners se retrouvent devant des personnes de plus en plus démunies mais aussi souvent face à des toxicomanes en manque et très agressifs. Moins nombreux au mois d’août, ils ne se sentent plus en mesure de faire face.

Pour pallier ce manque, la municipalité de Paris a fait appel à une autre association qu’elle rétribue mais qui distribue des petits déjeuners deux fois moins caloriques et rien d’autre.

Ces migrants vont donc voir leur situation se dégrader encore. Le premier responsable est ce gouvernement criminel qui préfère mettre les moyens pour leur rendre la vie impossible plutôt que pour les recevoir dignement !

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