Métro parisien : une panne et ses conséquences08/08/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/08/LO2610.jpg.445x577_q85_box-0%2C9%2C200%2C269_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Métro parisien : une panne et ses conséquences

Mardi 31 juillet, sur la ligne 1 du métro parisien, des milliers de voyageurs sont restés bloqués à cause d’une panne qui a entraîné la paralysie de toute la ligne. La RATP invoque un concours de circonstances très improbable. C’est une excuse un peu facile pour se dégager de ses responsabilités.

La ligne 1 a la particularité d’être entièrement automatisée depuis 2013. Il n’y avait donc personne pour dépanner rapidement la rame en cause, et les annonces formatées à l’identique délivrées toutes les cinq minutes ont eu l’effet d’énerver les voyageurs plutôt que le contraire. D’autre part, la ligne était saturée du fait des travaux sur le RER, qui emprunte un itinéraire voisin. Dans ces conditions, on comprend que certains voyageurs, n’en pouvant plus de rester coincés, aient actionné le signal d’alarme. Ce qui a eu pour conséquence de couper le courant et la climatisation qui en dépend…

Un dirigeant de la RATP a osé dire que la présence d’un agent à bord des rames n’aurait rien changé puisqu’il n’aurait pas eu plus d’informations sur la reprise du trafic. Un argument de mauvaise foi car la présence à bord d’un employé est quand même plus rassurante pour les voyageurs. Elle permet aussi d’informer le poste de commande centralisé en cas de problème à bord du train et d’organiser, si nécessaire, une évacuation de la rame autrement que de façon anarchique.

Cette panne relance le débat sur l’automatisation des métros. Mais le problème n’est pas là. Que la technique moderne permette de libérer les hommes de nombreuses tâches, y compris la conduite, n’est pas un mal en soi. Elle pourrait même être un bien si elle n’aboutissait pas à la suppression de toute présence humaine. Mais même une entreprise publique comme la RATP n’échappe pas à la loi du profit. Avec l’automatisation de la ligne, elle avait surtout le souci de réduire le coût d’exploitation de la ligne de 40 %, en supprimant du personnel.

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