Leur société

Autolib : Bolloré veut faire payer les municipalités

250 millions d’euros, c’est la somme que le groupe Bolloré réclame aux 103 municipalités, dont Paris, utilisatrices du service Autolib’ qui s’est arrêté le 31 juillet 2018.

Lancée en fanfare en 2011, cette offre de voitures électriques, calquée sur le modèle du Vélib’, le système de vélos parisiens partagés, devait rencontrer le même succès. Seulement, l’opération s’est révélée un échec monumental, dont Bolloré est largement responsable. Un audit a révélé que tous les chiffres mis en avant par Bolloré pour vendre son projet se sont révélés faux, aussi bien en ce qui concerne le nombre d’utilisateurs potentiels que le coût des installations. Estimées à un peu plus de 70 millions d’euros, les 1 100 stations d’Autolib’ ont finalement coûté 34,3 millions de plus. Le système informatique, avec 62,4 millions d’euros, a carrément coûté quatre fois plus cher que prévu. Quant aux 267 salariés d’Autolib’ menacés de chômage, Bolloré et la mairie de Paris se renvoient la balle.

En bon capitaliste, Bolloré estime que quand les choses vont bien, il est normal qu’il empoche les bénéfices, mais si ça tourne mal, c’est à l’État ou aux collectivités locales d’effacer l’ardoise.

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