Fret SNCF – Lyon : pressions et suppressions de postes25/07/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/07/P9_Manif_a_la_gare_de_La_Part-Dieu_le_28_juin_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C35%2C375%2C246_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fret SNCF – Lyon : pressions et suppressions de postes

Illustration - pressions et suppressions de postes

Fret SNCF veut supprimer 754 postes d’ici à 2021, soit 14 % de l’effectif du groupe de transport ferroviaire. La direction a annoncé que cette hémorragie d’emplois se ferait sans plan dit social. Pour ce faire, elle compte ne pas remplacer les départs en retraite et réaliser des reclassements ailleurs à la SNCF. Mais ces derniers deviennent extrêmement compliqués, car partout des postes sont supprimés et le recours à la sous-traitance s’accroît.

Au sud de Lyon, le triage de Sibelin devrait perdre dix postes d’ici la fin 2018. Pour pouvoir assurer la production, la direction veut imposer une polyvalence totale, mais tout le monde craque déjà. Bien des chefs comprennent eux-mêmes que vouloir multiplier les travaux affectés à chaque cheminot est impossible.

Dans les bureaux, des indices laissent penser que des consignes ont été données aux chefs pour écarter certains travailleurs. Des pressions commencent à s’exercer, comme des rendez-vous individuels où les chefs insinuent qu’il serait judicieux de quitter l’entreprise. Bref, on sent se mettre en place les mécanismes qui visent à diviser les salariés, pour les isoler et faire accepter des licenciements qui ne portent pas leur nom.

Pourtant, rien n’est joué pour la direction. Durant la grève, les cheminots ont tissé des liens, y compris dans les bureaux. Pour tous, l’incertitude est grande et la peur du chômage bien réelle. Mais, pour ceux qui se sont battus les mois passés, et ils sont nombreux, la seule certitude est que, pour se défendre, il va falloir rester unis.

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