Actemium et Siemens – Roissy-CDG : victoire pour les grévistes !25/07/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/07/2608.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Actemium et Siemens – Roissy-CDG : victoire pour les grévistes !

À l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, après six jours de grève, du samedi 14 au jeudi 19 juillet, les techniciens de maintenance du système de tri des bagages ont fait plier les deux directions d’Actemium (groupe Vinci) et de Siemens.

Ces travailleurs interviennent sur les dizaines de kilomètres de tapis roulants pour les bagages d’Air France, au terminal 2E. Des deux niveaux accessibles aux passagers, ces convoyeurs amènent les bagages au 4e sous-sol. Là se trouve le système de tri, dans un espace clos et bruyant où il règne souvent une chaleur extrême.

Face à la stagnation des salaires, à la dégradation des conditions de travail du fait de l’absence de réelles embauches et face aux différences de traitement suivant que l’on est employé par Actemium ou par Siemens, la grève avait éclaté. Les travailleurs des deux sociétés se sont battus au coude-à-coude, et c’était d’autant plus naturel qu’ils sont mélangés dans les équipes.

Les grévistes ont obtenu une prime mensuelle de 120 euros brut, l’harmonisation des majorations la nuit et le dimanche (100 %), un cumul des majorations nuit et jours fériés, un véritable 13e mois (et non 85 %), le paiement des jours de grève et la réouverture des négociations pour la prise en compte de l’ancienneté.

Non seulement bon nombre de leurs revendications ont été satisfaites, mais en plus c’est une victoire morale. En effet, ces travailleurs ont exigé pendant la grève que les deux directions leur apportent une réponse commune. Pour s’organiser et faire grève ensemble, ils ont fait front commun, quel que soit leur employeur, syndiqués à la CGT, à la CFTC ou non syndiqués, les plus jeunes comme les pères de famille, dont les enfants venaient égayer les jours de grève.

La presse a relaté la pagaille à la suite de la grève. Cela montre surtout à quel point ces travailleurs sont nécessaires pour faire fonctionner l’aéroport. La lutte a payé et montre qu’à l’avenir ces travailleurs ne se laisseront pas faire.

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