Tati – Chambray-lès-Tours : porte close sans préavis18/07/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/07/2607.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Tati – Chambray-lès-Tours : porte close sans préavis

Depuis mi-mai, les salariées du magasin Tati récemment installé dans la nouvelle zone commerciale Ma petite Madelaine, à Chambray-lès-Tours, vidaient les rayons pour un maxi destockage avant travaux.

Arrivées le vendredi 30 juin dans un magasin presque vidé de marchandises et même de rayonnages, elles n’avaient toujours aucune nouvelle, ni de leur patron, ni de ce qu’elles feraient la semaine suivante. La responsable devait déposer les clefs au magasin GiFi d’une zone proche, le groupe GiFi ayant racheté l’enseigne Tati en 2017. Le 2 juillet, elles ont trouvé porte close, une affichette annonçant : « Fermeture définitive de votre magasin Tati ».

Alertée par une militante locale, cliente du magasin et en lien avec les salariées inquiètes, la CGT du département a organisé un rassemblement et convoqué la presse locale. Il a fallu cela pour que le grand patron de Tati Mag se déplace et accorde une interview au quotidien régional, dans laquelle il a parlé de « maladresse par manque de communication ». Il a osé dire qu’il n’y avait pas de suppressions de postes, avant d’enchaîner les mensonges, sur les salariées soi-disant en congés annuels jusqu’au 22 juillet, auxquelles on aurait proposé des mutations temporaires à Blois ou à Cholet, dont six seraient reprises (quand ?) dans le nouveau magasin. Toutes choses dont les principales intéressées n’avaient jamais entendu parler !

De toute évidence, les patrons de Tati et GiFi ont tout fait pour écœurer les salariées en les laissant dans l’incertitude pour qu’elles partent d’elles-mêmes, méthode employée semble-t-il dans d’autres magasins de l’enseigne qui doivent aussi passer sous celle de GiFi.

Mais là, ces patrons sont tombés sur un os : un groupe de salariées solidaires et décidées à ne pas se laisser faire. Elles ne comptent pas en rester là et entendent faire respecter leurs droits les plus élémentaires contre cette arrogance et cette impunité patronales.

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