Succès au Havre18/07/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/07/2607.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les hôpitaux

Succès au Havre

Depuis le 16 juin, les salariés de l'hôpital psychiatrique Pierre-Janet du Havre avaient multiplié les débrayages, les manifestations et les actions pour dénoncer les conditions indignes dans lesquelles ils travaillent et accueillent les malades

Les salariés réclamaient l’embauche définitive des contractuels, de médecins, ainsi que l’ouverture d’une nouvelle unité de soins et l’attribution du personnel nécessaire, soit 50 postes. Le 26 juin, sept d’entre eux s’étaient installés sur le toit terrasse de l’hôpital et n’en étaient plus descendus, se baptisant les « perchés ». Lundi 9 juillet, 400 personnes avaient manifesté au Havre pour faire entendre les revendications des salariés.

Malgré l’impact médiatique de cette occupation et le soutien dont les salariés bénéficient dans la population, ils s’étaient heurtés à des refus de la part de l’Agence régionale de santé (ARS) et de la ministre. Cependant, la direction de l’hôpital et l’ARS ont fini par reculer. Pour absorber le surplus de patients, une unité temporaire de 22 lits sera ouverte pendant quatre mois dans l’hôpital général Jacques-Monod, situé près du Havre. La création de 34 postes est aussi annoncée, dont une partie seront affectés à un pool de remplacement de nuit. Des travaux sont également prévus dans certains services.

Mercredi 11 juillet, après 26 jours de lutte, les salariés ont voté la fin du mouvement. Sans illusions sur le fait que les moyens accordés puissent régler durablement la situation, ils ont estimé que ces concessions de l’administration constituaient des acquis importants permettant la reprise du travail. Ils l’ont bien compris : sans leur mobilisation, cette victoire n’aurait pas été possible.

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