Dans les entreprises

Ryanair : les travailleurs ne veulent pas être low cost

Le jeudi 12 juillet, une centaine de pilotes de Ryanair sur 350 ont fait grève. Trente vols sur les 290 prévus ce jour-là de ou vers Dublin ont été annulés.

Les pilotes demandent une amélioration de leurs salaires et de leurs congés, très inférieurs à ceux des compagnies concurrentes. Ils refusent également de pouvoir être transférés au gré de leur employeur d’une des bases de la compagnie à une autre en Europe, voire en Afrique du Nord : ils demandent que les plus anciens puissent choisir leur affectation.

Le syndicat des pilotes irlandais a programmé deux autres journées de grève, les 20 et 24 juillet, qui sont des jours de grands départs. La direction de Ryanair les prend de haut, disant qu’ils peuvent toujours « faire de nouvelles grèves pour rien ».

Le patron aurait déclaré : « Le jour où il y aura des syndicats chez Ryanair, il gèlera en enfer. » Mais en décembre Ryanair a connu sa première grève de pilotes en Allemagne. Les menaces de grève ajoutées à des démissions de nombreux pilotes ont contraint la direction à changer d’attitude. En plus de reconnaître les syndicats, Ryanair est de plus en plus obligé par les mobilisations et la justice d’appliquer le droit local – et non le droit de l’Irlande, son pays d’origine, moins favorable aux travailleurs – dans des pays où elle a des bases ou voudrait en avoir, comme les Pays-Bas ou la France.

Les 25 et 26 juillet, les hôtesses et stewards de quatre pays où elle est installée (Belgique, Portugal, Italie, Espagne) ont programmé une grève pour exiger des conditions identiques pour les intérimaires et les embauchés, tandis qu’en août les syndicats des pilotes allemands en envisagent une autre.

Low cost ou pas, la force des travailleurs c’est la grève et l’organisation collective.

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