Dans les hôpitaux

À Lyon, colère au pool

La nuit du 13 au 14 juin, les soignantes du pool de nuit de l’hôpital neurologique du groupe hospitalier Est (GHE) de Lyon se sont mises en grève pour dénoncer leurs conditions de travail et le non-remplacement de huit infirmières et d’une aide-soignante. Elles revendiquaient, en outre, la création de deux postes dans le service AVC où elles sont fréquemment envoyées.

Des années de coupes budgétaires opérées par les gouvernements successifs ont mis de nombreux services en sous-effectif chronique. Les rappels sur temps de repos sont devenus monnaie courante, à tel point qu’aujourd’hui, dans les Hospices civils de Lyon (HCL) dont fait partie le GHE, près de 90 000 jours de RTT sont placés sur des comptes épargne-temps, auxquels s’ajoutent un million d’heures supplémentaires dues aux agents.

C’est à ce prix que la directrice des HCL pouvait se féliciter en début d’année d’un excédent budgétaire de sept millions d’euros sur l’année écoulée.

À la veille de la période estivale des congés, le manque de remplaçants et l’absence de validation de leurs congés, en attente depuis fin mars, ont fait éclater le ras-le-bol au pool de nuit de l’hôpital neurologique. Bien que pour la plupart elles aient été assignées lors de leur nuit de grève, ce coup de colère a débloqué la validation des congés. La direction a bien tenté de diviser en acceptant les dates demandées par les titulaires tout en décalant celles des CDD, mais le pool est resté uni. C’est toutes ensemble que les soignantes ont décidé d’envoyer dix-sept d’entre elles en délégation interpeller la direction sur leurs revendications à la réunion du comité hygiène, sécurité et conditions de travail du 28 juin.

À la suite de leur mouvement, quelques CDD ont déjà été recrutés. Fières de leur action collective, les soignantes sont néanmoins bien décidées à rester vigilantes.

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